Vous avez plus de 45 ans et votre ophtalmologiste vous a parlé de presbytie.
Ce dernier a aussi évoqué les verres progressifs. Si la réponse est oui, vous verrez qu’une nouvelle ligne s’est ajoutée sur votre ordonnance optique, elle correspond à l’addition et est souvent identifiée par l’abréviation » ADD »
La presbytie est la conséquence naturelle du vieillissement de l’oeil lié à la perte de souplesse du cristallin qui se durcit et perturbe ainsi l’accommodation.
La presbytie touche tout le monde au-delà de 45 ans et se traduit par une difficulté à voir nette de près, plus particulièrement lorsqu’il fait sombre ou que les caractères sont petits.
Alors on a souvent tendance à tendre les bras pour essayer de mieux voir, elle vient s’ajouter aux défauts visuels courants que sont la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme.
En devenant presbyte, vous avez besoin d’une correction additionnelle en vision de près. Celle-ci vient s’ajouter à votre correction habituelle, c’est pour ne pas avoir à changer de lunette constamment que le verre progressif a été inventé.
I – Qu’est-ce qu’un verre progressif ?
Un verre progressif est une prouesse technologique optique qui permet de regrouper les corrections nécessaires à une vision de près intermédiaire et de loin. Ainsi il permet de voir confortablement à toutes les distances.
Le haut du verre permet de voir au loin. Le milieu du verre correspond à la vision intermédiaire située entre 40 cm et 1 mètre et demi et permet de voir net sur un ordinateur par exemple. Le bas du verre, quant à lui, permet de voir de près sur une distance inférieur à 40 cm.
En fonction des personnes et de la technologie du verre progressif, le temps d’adaptation peut varier de quelques minutes à quelques jours.
Le verre progressif est un verre optique qui corrige à la fois la vision de loin et la presbytie c’est-à-dire la compensation de près nécessaire lorsqu’on perd l’accommodation avec l’âge, alias le syndrome des bras qui rallonge.
II – Dans quel cas opter pour un verre progressif ?
Le verre progressif va s’adresser à toutes personnes dites presbytes.
La presbytie n’est pas une pathologie, ce n’est pas une maladie, c’est un processus de vieillissement normal du cristallin.
En effet, notre cristallin sert de zoom, comme un appareil photo, qui va avec le temps, avec l’âge va être de moins en moins élastique et va moins remplir son rôle de “ zoom “
La presbytie est un défaut d’accommodation de l’œil qui va avoir du mal à faire la mise au point touchant la vision de près. Elle va toucher des personnes à partir de 40 ans et va avoir une évolution assez lente jusqu’à l’âge de 65 ans.
a. Les symptômes.
1er symptôme : les personnes tentant de lire en vision de près.
Ces personnes vont avoir tendance à éloigner le texte, pour mieux voir.
2ème symptôme : les personnes vont affirmer bien voir de près mais vont avoir besoin de beaucoup de lumières, d’éclairer vraiment le texte sinon la personne va éprouver des difficultés à lire.
3ème symptômes : les personnes en fin de journée ayant de fréquents maux de tête qui vont avoir l’impression d’avoir les yeux qui tirent et qui sont très lourds.
Tout cela sont des signes avant-coureur de presbytie.
b. Le constat.
Une fois que vous avez constaté que vous êtes presbytes, il existe des solutions outre que d’avoir 2 paires de lunettes. En effet, le but étant d’éviter d’avoir une paire de lunettes pour voir de loin, une paire de lunettes pour voir de près.
Si vous n’avez pas de défaut pour voir de loin, vous n’en aurez qu’une paire pour voir de près. Par contre, vous allez sans arrêt être en train de jongler entre mettre vos lunettes pour lire, enlever vos lunettes pour parler avec votre collègue, vous écrivez, vous travaillez, vous aurez vos lunettes, vous regardez la télé, il faudra les retirer …
On est sans arrêt en train de manipuler ses lunettes, de les mettre et de l’enlever.
Heureusement, il existe des solutions pour garder ses lunettes sur le nez toute la journée sans avoir à jongler. C’est ce que l’on appelle le verre progressif.
III – Pourquoi est-ce inconfortable ?
Le problème du verre progressif c’est que l’on va combiner les corrections sur une surface qui mathématiquement ne peut donner une excellente qualité optique sur tous les niveaux.
C’est un produit de haute technologie optique sur lequel il y a beaucoup de recherches et où il y a beaucoup de brevets.
La difficulté d’un verre progressive pour le fabricant c’est de combiner à la fois une vision de près confortable et une vision de loin confortable en sachant que c’est la direction du regard qui va choisir la zone du verre à travers laquelle on doit regarder pour une certaine distance.
Donc cela convient bien à un usage visuel dans un bureau parce que tout est aligné, mais si on veut regarder dans son rétroviseur, en bas d’un escalier ou dans une bibliothèque, finalement on ne regarde pas à travers la zone voulue.
Donc finalement, il y beaucoup d’astuces mathématiques et optiques pour améliorer le confort des verres progressifs mais cette haute technologie est de plus en plus coûteuse.
IV – Quelles alternatives ?
Première astuce mécanique, on peut apprendre à tourner la tête tout simplement !
Non, plus sérieusement, la difficulté pour les ophtalmologistes et les opticiens c’est d’arriver à trouver le bon verre progresif pour le bon patient sachant que le comportement visuel des patients est très différent.
Il y a des personnes qui ont tendance à tourner les yeux, d’autres tournent la tête, ils n’ont pas besoin des mêmes verres … Mais pour tous les patients, on a toujours des problèmes de visions latérales qui vont être sujette à distorsion.
Afin de diminuer la gêne perçue lors de vos premières utilisations c’est avant tout de ne pas attendre trop longtemps avant de passer aux verres progressifs et de commencer assez tôt.
Cela va vous permettre d’avoir une faible différence entre la vision de loin et la vision de près. Le verre progressif va être beaucoup plus doux, vous allez vous habituer plus rapidement à ce type de verre tout simplement car la différence entre la vision de loin et de près va être faible.
Si vous attendez trop longtemps, disons entre 60 / 65 ans, vous allez avoir une différence maximum entre la vision de loin et de près donc sur une même surface de lunette la vision va varier beaucoup plus rapidement, ce qui sera plus délicat à s’habituer au départ.